Un de nos buts est de toujours mieux vérifier la justesse de notre a priori,
selon lequel, et à l'instar de Freud, nous pensons que, fut-ce de façon
approximative, avec des différences et des décalages, les faits de société
se constituent et se développent suivant le même processus que celui des
êtres humains qui composent ces dernières.
Cette proposition est loin d'être
acceptée par tous, qu'il s'agisse de chercheurs en sciences humaines ou dans
d'autres disciplines.
Ce quatrième numéro de "Psychanalyse dans la
Civilisation" apportera, je l'espère, de nouveaux points d'appui à ceux qui
partagent notre façon de voir qui est, répétons le, celle de Freud et de
bien d'autres, plus qualifiés que nous.
Ainsi Madame le Docteur Sonia Abadi,
dont on lira, par ailleurs, le remarquable article, nous écrit : "J'ai été
ravie d'apprendre l'intérêt que vous portez à la place qu'occupe l'inconscient
dans les faits de civilisation. Ce sujet m'intéresse depuis plusieurs années
et très spécialement la recherche sur les racines de notre société qui
favorisent l'apparition de certaines pathologies. Je trouve essentiel qu'il
existe un espace comme celui de votre revue pour transmettre les hypothèses
et recherches de la psychanalyse, qui contribuent à mieux comprendre le
monde où nous vivons".
De tels encouragements, outre le plaisir qu'ils nous
causent, nous incitent encore davantage à poursuivre notre effort.
Nous
avons pu constater que notre entreprise, modeste sur le plan des moyens, mais
ambitieuse sur celui des idées, suscite intérêt et sympathie, tant en France
qu'à l'étranger : en effet, les auteurs qui nous font l'honneur de nous
confier leurs articles nous sont venus, à ce jour : des Etats-Unis,
d'Allemagne, d'Italie, d'Argentine, d'Espagne et, naturellement, de France.
Notre espoir est que soient de plus en plus nombreux ceux qu'intéresse la
découverte de la place qu'occupe l'inconscient dans la civilisation.
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